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5 réalités sur la vie à Singapour

Singapour est une ville très sympa et propose des opportunités fantastiques.

Cependant il convient de nuancer quelques propos sur la vie dans la Cité-Etat. Quelles sont les réalités derrières les beaux discours ?

 

1- On peut manger un bon repas pour 2 euros

Oui. Il est tout à fait possible de manger dans les food courts pour 2 euros (3 dollars de Singapour). Non seulement c’est souvent bon, mais surtout vous avez un choix immense (chinois, malais, western, indien, végétarien, halal,…).

Et surtout il y a des food courts absolument partout. Donc oui, il est possible de très bien manger pour 2 euros par repas à Singapour.

MAIS manger tous les jours au food court, c’est tout sauf une bonne idée. Certes un Nasi Lemak ou un chicken briyani c’est sympa. Mais niveau calories & cie, ce n’est sans doute pas le repas le plus équilibré de la semaine.

La réalité : tout le monde mange au food court plusieurs fois par semaine (des millionaires aux personnes moins aisées). Mais pas tous les jours. Et encore moins à tous les repas.

 

2- On va aller tout le temps à la piscine

Avoir une piscine en bas de chez soi. Pouvoir y aller en maillot de bain avec la serviette sur le bras. Une température moyenne de 30ºC toute l’année.

Sur le papier tous les éléments sont réunis pour faire de vous le prochain Camille Lacourt (ou Laura Manaudou). Et puis c’est un bon moyen de se (re)mettre en forme.

Mais à moins de vous préparer à un triathlon ou d’être un nageur régulier, peu de chance que vous alliez régulièrement à la piscine. Parce que la majorité des gens ne sont pas des sportifs et n’ont aucune discipline en ce qui concerne la pratique régulière d’une activité.

La réalité : Passé l’excitation initiale (et les photos sur Facebook), vous n’irez dans votre piscine que peu de fois. Et souvent lorsque vos amis de France sont de passage.

 

3- On va payer moins d’impôts

Pas d’impôts sur les gains du capital, pas d’impôts sur la fortune, pas de taxe d’habitation. Singapour jouit aussi d’une image de paradis fiscal aux yeux de la plupart des français.

Mais l’impôt sur le revenu existe. Et surtout il augmente notamment pour les tranches les plus élevées (de 20% à 22%). Ce qui fait tout de même 1/5 de vos revenus du travail par an.

La réalité : Il y a des impôts à Singapour, ils sont certes moins importants qu’en France (et surtout moins nombreux) mais ils existent. Et au dessus de 120,000$ de salaire annuel, le taux d’imposition augmente très vite.

 

4- On va être mieux soigner

Besoin de passer un scanner ou une IRM ? Il est possible d’obtenir un RDV dans la journée. Besoin d’une opération ?  Singapour abrite parmi les meilleurs spécialistes et chirurgiens du monde.

Le tourisme médical est un énorme business dans la Cité-Etat et des gens du monde entier viennent se faire soigner à Singapour.

D’ailleurs à ce sujet, les hôpitaux privés ne sont pas mieux que les hôpitaux publics. Hormis le confort (qui se paye), les spécialistes ne sont pas forcément meilleurs que dans le public (bien au contraire).

Mais à moins d’être un athlète, pas besoin d’aller voir le professeur Lim Beng Hai pour votre lésion du poignet. Et concernant les fameux examens préventifs, ils sont parfois inutiles voir dangereux (si votre dentiste vous propose une radiographie de votre mâchoire tous les ans, fuyez-le).

Aparté : pour les femmes enceintes, KK Hospital (KKH) reste la référence de la Cité-Etat (l’équivalent de Robert Debré à Paris). Dans le cas de complications (j’espère que cela n’arrivera à personne), vous serez quasi-automatiquement transférer à KKH qui dispose d’équipes spécialisées en stand-by. 

Certes le confort n’a rien à avoir avec les hôpitaux privés (et il y a plus de paperasse) mais c’est l’hôpital où naisse la majorité des bébés à Singapour. Revers de la médaille, c’est un peu l’usine. 

Autre chose, les docteurs ici ont une tendance lourde à faire des césariennes (C-section) pour ne prendre aucun risques (ou pour des raisons moins avouables). Donc à vous de voir si c’est VRAIMENT nécessaire. 

La réalité : Faire des examens rapidement est appréciable. Avoir le choix est fantastique (Mais avez-vous vraiment besoin de tout ce luxe ?). Mais les docteurs à Singapour ont tendance à faire passer beaucoup trop d’examens pas forcément utiles. Idem sur la prescription quasi-automatique des anti-biotiques (osez dire non !).

 

5- On va voyager et découvrir des coins perdus

La villa à Seminyak ou l’hôtel 5***** à Bangkok ? Découvrir un nouveau pays c’est aussi explorer un nouveau coin du monde.

Et dans le cas de l’Asie du Sud Est il y a l’embarras du choix : l’Indonésie et ses 17,000 îles, la Thaïlande et ses charmes, la Malaisie et ses jungles…

Mais ce sont toujours les mêmes destinations qui reviennent en boucle : Bali et Phuket pour les plages. Bangkok, Tokyo et Hong-Kong pour les mégapoles. La Birmanie et Siem Reap pour les temples. Niseko pour les sports d’hiver. Australie / Nouvelle Zélande pour les road-trips et les Maldives pour fêter les anniversaires de mariage.

La réalité : pour beaucoup de français il s’agit d’une première expatriation et il y a une tendance logique à privilégier les destinations les plus connues. Ce n’est qu’après quelques années que d’autres destinations plus originales apparaissent (Sri Lanka, Taïwan, Népal,…).

 

Vous l’aurez compris, il faut mieux prendre certains propos avec des pincettes.

Mais au final, la réalité de la vie à Singapour n’est finalement pas (trop) loin de l’idée que les gens en ont. Une bonne nouvelle donc !

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