Après la Tunisie, c’est au tour de Singapour d’accueillir Christine. Au delà du challenge que représente l’expatriation, ce qui la motive c’est la découverte de nouveaux horizons et l’apprentissage permanent au contact de cultures différentes. C’est cette passion qui l’a d’ailleurs conduite à lancer sa petite entreprise (Yabuka) mais je ne vous en dit pas plus et je vous laisse Christine vous présenter son parcours !
Présentation rapide !
Christine. Moitié alsacienne/moitié croate (le plus beau pays du monde). 3 ans d’expatriation en Tunisie, avant la révolution du Jasmin.
3 ans à Singapour, pas de révolution en vue. Arrivée à Singapour lors de l’été 2009, création de mon entreprise en octobre 2009, spécialité : transformer la façon de penser des gens
Comment es-tu arrivée à Singapour ?
Arrivée à Singapour pas très originale : mon mari Arnaud a un contrat d’expatriation de 4 ans, il est dans l’informatique bancaire, autant dire que ce qu’il fait n’est pas du tout excitant, et c’est donc moi qui fais des choses excitantes à Singapour !
Ton meilleur souvenir ?
Mes meilleurs souvenirs à Singapour remontent a l’époque ou j’ai commencé à comprendre les Singapouriens parler anglais. Au début il m’est arrivé plusieurs fois de raccrocher le téléphone car il m’était impossible de comprendre un seul mot, ni même d’entrevoir que la personne me parlait en anglais. Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est le Singlish (l’anglais de Singapour), faîtes un petit tour sur youtube, cela en vaut la peine.
La chose qui t’a le plus surprise à Singapour ?
Venant de Tunisie ce qui m’a vraiment surprise c’est l’absence totale de regard des hommes Singapouriens sur les femmes, en Tunisie si tu as des petites rondeurs et des yeux bleus, tu es au maximum de la séduction. Ici par contre, j’ai dû troquer au fur et a mesure ma garde robe ‘Maghreb’ contre des vêtements plus couleur locale, mais je suis loin de pouvoir concurrencer les Singapouriennes.
Comment t’es venue l’idée de faire créer ton entreprise ?
- 2006 : arrivée en Tunisie, mince qu’est-ce que je vais faire maintenant ?
- 2007 : travail de coaching qui change ma vie, et qui me permet de passer de ‘que fait votre mari ?’ à moi entrepreneur !
- 2008 : je crée Yabuka qui veut dire ‘pomme’ dans la langue du plus beau pays du monde.
- 2009 : arrivée à Singapour, où je recrée Yabuka.
- 2010/2012 : formation en coaching et neuroleadership par tele-calls depuis l’Australie, un truc de fou qui permet aux clients de comprendre le fonctionnement du cerveau pour mieux manager, prendre des décisions, se concentrer, inspirer et motiver leurs équipes…
Aujourd’hui j’aime mon travail, je me sens heureuse quand je travaille et que j’aide mes clients a depasser leurs limites et voir les choses sous un angle nouveau. Et je me sens heureuse quand j’apprend, et quand je decouvre, je me sens libre et immensement chanceuse.
Penses-tu que Singapour est un lieu idéal pour les familles ?
Je pense que Singapour est un cocon ou l’on peut vivre sereinement loin des faits divers, des grèves, du froid, et des problèmes franco-français. Il y a beaucoup de choses a faire, et beaucoup de gens qui font des choses, ça fourmille d’idées, il ne faut pas se contenter de voir les Singapouriens comme une masse suivant les mille et un règlements en vigueur, ils peuvent être bien plus que cela.
D’ici on peut aller découvrir le monde, d’autres cultures, des ethnies, des paysages à couper le souffle, on peut s’ouvrir à de nouveaux horizons culinaires en goûtant du pâte aux fourmis rouges au Cambodge, une soupe de têtards géants a Chiang Mai… On peut dormir chez l’habitant dans la forêt de Bornéo, camper sur une plage avec des pêcheurs en Thaïlande, acheter des chèvres pour une famille dans le besoin en Birmanie…
Mais un cocon est aussi un espace limité, en dehors des réalités, donc je dirais que ca vaut vraiment le coup de passer du temps à Singapour, mais attention à ne pas prendre la GROSSE tête comme certains de nos compatriotes ici qui ne se reconnaitront pas bien sûr etant donné qu’ils ne savent pas qu’ils ne savent pas.
La France elle te manque ou pas ?
Oui, parce que nos racines sont vraiment en Alsace (Second plus beau pays du monde), et que notre petite ville Ribeauville, est sur la route des vins, au pied des montagnes, entourée de vignes de Riesling et de Pinot.
Nos amis et nos familles nous manquent, les montagnes et les paysages nous manquent, faire du vélo dans les vignes nous manque, mettre un jean et un pull nous manque, bien que ce soit possible ici en allant juste au cinéma.
Chicken Rice ou Mee Goreng, tu choisis quoi?
Un bon chicken rice c’est sympa, un bon Beijing duck aussi c’est sympa, mais ca ne vaut pas une bonne choucroute !
Merci à Chrtisine d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. N’hésitez pas à faire un tour sur le site de sa petite entreprise : Yabuka. Bonne continuation à Christine et à sa famille, Tunisie, Singapour,… Le monde est encore vaste et il y a fort à parier que Singapour ne sera qu’une étape avant d’autres horizons.
