Changez ! Prenez des risques !

Mais pourquoi tu pars ?

Petit flashback sur l’évolution de ma situation, en 2011 je suis passé de :

Propriétaire à Paris,  un emploi de cadre dans une entreprise du CAC40,

35 jours de congés payés et RTT, des amis et une famille heureuse. 

à :

Chômeur à Singapour, locataire d’une chambre en HLM en banlieue,

en quête d’un boulot et connaissant peu de monde dans cette nouvelle ville.

Evidemment beaucoup de personnes n’ont pas compris ma décision, certains allant même jusqu’à me dire que j’allais chercher des problèmes à l’autre bout du monde parce que je n’en avais pas assez en France.

 

Une aversion pour le risque en France

La prise de risques est très mal vue dans l’hexagone. Pire, le statu-quo est devenue la norme : il faut mieux ne rien faire, quitte à laisser la situation pourrir, plutôt que de prendre des décisions qui pourraient faire changer les choses (les hommes politiques français actuels sont l’illustration parfaite de cet état de fait avec le résultat que l’on connaît).

Cet état d’esprit est néfaste car il tend à récompenser l’inaction au détriment du mouvement. Finalement les gens passent plus de temps à chercher des excuses pour ne rien changer, tout en sachant que cet immobilisme atteindra ses limites tôt ou tard.

SMU Gravical (Photo Credit Jonathan Song)

Cet aversion aux risques et aux changements conduit à un climat morose dans le pays des Lumières : les gens espèrent un changement mais ne sont pas encouragés à le créer. Dommage.

Pire, les habitants se tournent alors vers le passé sur le ton du “c’était mieux avant” ce qui les renforcent dans leur idée que le changement et la prise de risque ne sont pas bons et qu’il aurait mieux fallu ne rien changer (et tant pis pour le progrès).

C’est un véritable cercle vicieux qui se met en place et qui a pour conséquence un climat plutôt pessimiste quant à l’avenir.

 

Question de possibilités

Or il est possible de changer à condition d’accepter de prendre des risques, et donc la possibilité… d’une réussite !

Et non pas d’un échec. J’ai bien choisi de parler de réussite car la prise de risque est trop souvent associée à l’échec dans le vocabulaire français.

Wakeboarding à Batam (Indonésie)

Or pour réussir il faut prendre des risques ! Et les risques ne sont pas forcément synonymes d’échecs.

 

Donnez vous une chance de réussir

Et surtout faites le pour vous. Posez-vous ces questions :

  • Quelle est la dernière fois que vous avez pris un risque ?
  • Quelle est la dernière fois où vous avez décidé d’apprendre quelque chose ?
  • Quelle est la dernière fois que vous avez fait une chose pour la première fois ?

Alors sortez de votre zone de confort et tentez des choses ! Evidemment que vous allez peut-être essuyer des échecs, mais n’oubliez pas…

 

 100% des gagnants ont tenté leur chance

Cela paraît évident mais il faut pourtant le rappeler : pour réussir il faut tenter sa chance et donc prendre des risques.

Mais que cela fonctionne ou pas, au moins vous aurez acquis cette expérience et cet état d’esprit qui vous permettra d’aller de l’avant. Le voyage est souvent plus important que la destination et c’est en prenant des risques que vous allez vous découvrir des ressources et des talents parfois insoupçonnés.

C’est face à l’adversité, et non dans le confort, que vous allez faire le plus de progrès. Et surtout vous aurez le sentiment d’être acteur de votre vie plutôt que simple spectateur.

Escalade à Séoul à The Jas avec Kim Jabee

Si il y a bien une chose que l’escalade m’a appris, c’est que la plupart du temps, tout se joue dans la tête. Il suffit simplement de se convaincre qu’il est possible de réussir plutôt que de penser uniquement à la chute.

Et cet état d’esprit se travaille, se construit et se développe au long de votre vie. Ce n’est pas quelque chose qui s’acquiert du jour au lendemain.

 

A l’Ouest, rien de nouveau

Or le pessimisme ambiant en France n’aide pas à acquérir cet état d’esprit et c’est dommage.

Cette atmosphère est loin, très loin, de ce qui se passe en Asie, là où les gens sentent qu’ils sont en train de changer le monde et affichent un optimisme à toutes épreuves en dépit de l’adversité (Catastrophes naturelles, corruption, poids des traditions,…).

Et c’est bien pour ça que l’Asie, et dans une moindre mesure les pays anglo-saxons, sont séduisants : parce qu’ils vous donnent l’impression que vous pouvez réaliser vos rêves, ils vous mettent dans des conditions de réussites, ils débordent d’énergie et vous la transmettent.

Si vous souhaitez partir à l’étranger, dites vous que vous ne risquez au final pas grand chose : dans la majorité des cas, le pire des scénarios est un retour à la case départ. Mais avec l’expérience acquise, l’état d’esprit nouveau, finalement n’avez vous pas appris quelque chose ?

Have a wonderful day

Alors vous avez le choix :

 

Prenez des risques.

Faites-le pour vous.

 

Et surtout arrêtez de vous trouver des excuses (Un article à lire absolument pour arrêter de vous trouver des excuses : Demain c’est loin) et prenez tout de suite votre aller-simple pour vos aller réaliser vos rêves.

12 Commentaire

  1. Il n’y a rien de plus vrai ! Après avoir passé mon bac en Suisse, je me suis envolée pour le Cap et ai commencé deux start up ainsi qu’acheté ma première maison :) et cela fera bientôt 5 ans que je n’ai pas remis le pied dans cette société de pessimistes qui ne jure que par les études et ton papier. Bravo !

  2. Je n’aime pas particulièrement les “expats” donneurs de leçons qui ont toujours la même rengaine: la France, pays de râleurs, immobilistes, quand ce n’est pas le discours libéral classique: assistés, acquis sociaux et syndicats. Ils oublient souvent que s’ils ont la possibilité de partir et de réussir à l’étranger c’est qu’ils font souvent déjà partie d’une frange particulière de la population (diplômés, urbains, classe moyenne supérieure). Ils oublient aussi que la généralisation, c’est mal. Non, la France ou l’Europe, ce n’est pas composé uniquement de gens qui refusent de prendre des risques et de s’engager. Non, l’Asie ce n’est pas composé uniquement de gens optimistes et dynamiques (et non tous les expats ne sont pas des crétins prétentieux :p)

    D’autre part, immigrer dans un autre pays c’est chouette, c’est découvrir d’autres cultures, ça ouvre l’esprit, je suis le premier à le reconnaître. Mais il faut aussi prendre en compte qu’une partie des personnes qui hésitent à franchir le pas ont une famille. Dois-je accepter ce poste à Niamey, en Afrique du Sud ou à Singapour? Cette décision n’engage pas que toi: l’école locale est-elle de qualité (ou juste sans coup de bâton)? La sécurité? Ma femme va t’elle pouvoir trouver un travail? Sans ce genre de détails (la femme et les enfants), c’est sur que prendre une décision doit ressembler à l’escalade. Toi, seul, face au mur.

    Bon mais ceci dit, bravo pour le départ de France, c’est courageux. Mais par pitié, ne rejoint pas la horde des immigrés français (se qualifiant d’expat pour se distinguer des autres immigrés) qui, sous prétexte de vivre à l’étranger souvent dans de très bonnes conditions, crache leur venin sur ceux restés en France tout en se précipitant pour aller vivre dans le quartier français de la ville.

    • J’apprécie toujours les auteurs de commentaires qui ne me connaissent pas, mais pour qui je suis forcément dans la case expat et privilégié (et jai certainement dû choisir Singapour pour échapper aux impôts).

      Raccourci simplificateur serai-je tenté de dire. Mais comme je ne connais pas le parcours des auteurs de commentaires, j’évites les débats, malheureusement trop souvent stériles sur Internet. Et je me permettrai encore mois de les qualifier “d’expat donneurs de leçons” ou encore de dire que “je ne les aime pas”.

      Cordialement et très bonne journée (à Singapour ou ailleurs).

    • Cette diatribe, certes inapproprié eu égard au ton général du post, a le mérite de soulever le problème du conjoint lors de l’expatriation. En effet, tous les couples ne surmontent pas l’épreuve et une bonne dose de préparation, au moins mental est nécessaire.

      Au niveau professionnel, s’il on est marié, le visa de travail de l’un permet souvent à l’autre de rester voir même de travailler (je conseil de ne pas miser sur le même cheval). Par contre, pour trouver du travail sur place, il faut que le profil corresponde bien aux industries locales car les RH sont très conservateurs et il faut savoir faire du réseau. Ou alors il faut être prêt à faire autre chose pour faire passer le temps. En tout cas, il y a déjà plein de bons conseils sur ce site.

      Au niveau familial, la ville est très adapté à l’éducation des touts petits: sécurité, propreté, accessibilité (ascenseurs en état de marche à toutes les stations de métro!). Si l’on n’a pas les moyens de se payer ou de se faire payer le lycée français, il y a pas mal de crèche local. Ils y apprennent l’anglais et le chinois (et ils ne reçoivent pas de coup de bâton!). Nous faisons le français à la maison et maintenant le petit est trilingue. A partir de primaire, cela sera peut être difficile d’éviter les écoles internationales qui coûte un bras, mais bon, peut être que d’ici là je serai riche (oui, je fais partie des gens optimistes).

  3. très juste. Encore l’impression d’être au siècle dernier en Europe et pourtant j’ai habité dans de nombreux pays (Fr, B, All, Autriche). Alors que dès qu’on va en Asie, on peut se permettre de prendre des risques et d’être pas vu comme un fou. Tout à fait d’accord aussi avec le commentaire de Julie : “société de pessimistes qui ne jure que par les études”.

  4. Et bien voila, tout est de ta faute !

    A l’origine, je pars en vacance a Singapour mais après avoir lu pas mal de tes articles, j’ai décidé de m’y installer.
    Prends tes resposabilités et loges moi le temps que je négocie le loyer de mon condo !
    Ca t’apprendra a faire des beaux articles qui donnent envie de s’expatrier.

    Bonne continuation.

  5. Intéressant cet article. Moi qui suis revenu de Singapour pour la France, je reconnais la différence d’état d’esprit. Apres, Louis, tu parles de peur de changement, du c’était mieux avant. Certes, mais on ne peut pas changer notre culture, des siècles de religion et de socialisation, du jour au lendemain, c’est notre pays, nos repères. Nous avons des paysages magnifiques, mais aussi des écoles d’ingénieurs… et on monte en force avec la french tech, on a envahi les salons aux USA et pourtant nos gars vivent en France !

    On peut prendre des décisions en France mais la démocratie empêche le consensus, les projets mettent un temps fou. A singapour, c’est cadré, avec des plans, personne ne peut s’y opposer et ca avance. Comme pour la construction du barrage réalisé en temps et en heure.

  6. Très bon article. Ca me fait rire et ça m’interpelle, car mon entourage (pro, amis, famille) en France trouve qu’ on part à Singapour avec ma femme dans des conditions limite, alors que j’ai déjà mon poste (contrat local dans l’entreprise pour laquelle je travaille en France), avec un salaire honorable (c’est clair qu’on ne vais pas flamber, mais bon) et à deux….et comme tu dis au pire si c’est pas top on rentre…

    • Merci pour le commentaire Philippe. Comme vous le soulignez, les risques sont relativement limités donc il faut mieux tenter sa chance plutôt que de vivre avec des “Et si…”

      A bientôt à Singapour!

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